ETOPOSIDE WINTHROP 100 mg-5 ml, solution injectable pour perfusion, boîte de 10 flacons de 5 ml
Retiré du marché le : 04/06/2012
Dernière révision : 13/04/2010
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : SANOFI AVENTIS FRANCE
L'Etoposide a démontré son activité en monochimiothérapie; toutefois, il n'est habituellement utilisé qu'en association, dans les protocoles de polychimiothérapie dans:
· les carcinomes embryonnaires du testicule;
· les cancers bronchiques à petites cellules;
· les cancers bronchiques non à petites cellules;
· les choriocarcinomes placentaires;
· les cancers du sein antérieurement traités;
· les lymphomes malins hodgkiniens et non hodgkiniens;
· les leucémies aiguës: dans le traitement d'induction de la rémission complète des formes en rechute, et dans certaines modalités de traitement d'entretien de la rémission complète.
Dans ces deux dernières indications que sont les lymphomes malins et les leucémies aiguës, l'etoposide peut être également utilisé dans des protocoles d'intensification thérapeutique.
L'activité immunosuppressive de l'etoposide administré seul dans la prévention du rejet de la greffe n'est pas documentée.
Cette spécialité est réservée à l'usage hospitalier.
· Une surveillance médicale stricte doit être assurée. En particulier, des contrôles sanguins réguliers et périodiques (commençant avant la prescription du produit, qu'il s'agisse d'une première administration ou d'une reprise de traitement) sont indispensables.
· L'utilisation doit être pesée en fonction du risque de myélosuppression chez les sujets ayant une leucopénie inférieure à 3 000/mm3 et (ou) une thrombopénie inférieure à 100 000/mm3.
· Chez l'insuffisant rénal dont la clairance plasmatique à la créatinine est inférieure à 60 ml/min, il convient de réduire les doses en fonction de ce paramètre pour chaque patient (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
· L'étoposide en solution injectable n'est utilisable que par voie intraveineuse stricte en perfusion (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Conduite à tenir en cas d'extravasation sous perfusion intra-veineuse:
· arrêter la perfusion aux premiers signes de brûlures;
· injecter par voie sous-cutanée un corticoïde (100 à 300 mg d'hydrocortisone ou 4 à 12 mg de dexamethasone) autour de la lésion;
· appliquer une pommade à l'hydrocortisone à 1 % sur la zone infiltrée, jusqu'à disparition de l'érythème.
· appliquer des pansements secs, pendant 24 h, sur La zone infiltrée.
· Leucopénie et, plus rarement, thrombopénie, réversibles et non cumulatives (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi), dépendantes de la dose (facteur limitant).
· Une hypotension artérielle peut être observée en cas d'administration intraveineuse trop rapide, inférieure à 60 min (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
· Des réactions anaphylactiques (notamment cardiopulmonaires) peuvent être occasionnellement observées. Elles imposent l'arrêt de la perfusion.
· Des doses cumulées élevées d'étoposide peuvent accroître le risque de leucémie myéloïde aiguë secondaire, en particulier chez l'enfant traité pour lymphome non Hodgkinien. Ce risque est évalué à 1,4% entre la seconde et la sixième année suivant l'instauration du traitement dans les lymphomes non Hodgkiniens, et à 0,5% dans les lymphomes Hodgkiniens et les leucémies lymphoïdes aiguës. Ce risque doit être comparé aux bénéfices attendus du traitement.
· Nausées et vomissements, dans un tiers des cas environ.
· Alopécie: réversible et inconstante.
· Paresthésies périphériques: rarement.
· L'apparition de mucites sévères représente un facteur limitant aux fortes doses (à partir de doses totales supérieures ou égales à 2000 mg).
SURVEILLANCE du traitement :
Hématologique.
Hématologique.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (baisse de vigilance).
L'utilisation de l'étoposide est contre-indiqué chez la femme enceinte et en cas d'allaitement (voir rubrique Contre-indications).
Associations à prendre en compte
+ ciclosporine (risque d'immunodépression excessive et de pseudolymphomes);
+ vaccins vivants atténués (risque de maladie généralisée éventuellement mortelle); utiliser le vaccin inactivé lorsqu'il existe.
Par voie intraveineuse, le produit s'administre dans une perfusion de sérum physiologique ou de sérum glucose, d'une durée qui ne doit pas être inférieure à 60 min. La dilution doit se faire extemporanément.
Les doses unitaires usuelles sont comprises entre 80 et 300 mg/m2/24 h, en cures de 3 à 5 jours tous les 21 à 28 jours.
Dans les protocoles d'intensification thérapeutique (leucémies aiguës, lymphomes malins):
· 40 à 60 mg/kg en dose unique, lorsque l'etoposide est associé à l'irradiation corporelle totale fractionnée;
ou:
· 40 mg/kg en dose unique ou 300-400 mg/m2 pendant 3 jours consécutifs, lorsque l'etoposide est associé à d'autres chimiothérapies,
3 à 8 jours avant la greffe, en perfusion sur 4 heures.
L'etoposide peut être dilué dans des solutions injectables de chlorure de sodium à 0,9 pour cent, de glucose à 5 pour cent, de B27.
Une solution diluée non limpide ne doit pas être utilisée.
Les temps de passage de la perfusion ne doivent pas être inférieur à 60 minutes. En particulier, l'injection intraveineuse directe est proscrite.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas +25°C. Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur.
Ne pas conserver au réfrigérateur.
Après dilution, ainsi qu'il est recommandé, une précipitation de l'étoposide peut apparaître en fonction du temps et de la concentration.
Après dilution dans une solution aqueuse à 0,9 p. cent de chlorure de sodium ou à 5 p. cent de solution glucosée isotonique, la solution est stable au moins 96 heures à la concentration de 0,2 mg/ml et au moins 24 heures à la concentration de 0,4 mg/ml à température ambiante.
En l'absence d'études spécifiques de compatibilité, il est recommandé de ne pas associer d'autres médicaments en perfusion simultanée dans le même flacon.
Par voie intraveineuse, le produit s'administre dans une perfusion de sérum physiologique ou de sérum glucose, d'une durée qui ne doit pas être inférieure à 60 min. L'etoposide peut être dilué dans des solutions injectables de chlorure de sodium à 0,9 pour cent, de glucose à 5 pour cent, de B27.
· Aucun antidote spécifique n'est actuellement connu.
· L'étoposide et ses métabolites ne sont pas dialysables.
Classe pharmacothérapeutique : CYTOSTATIQUE ACTIF SUR L'ADN
L'étoposide est un dérivé semi-synthétique de la podophyllotoxine faiblement hydrosoluble. Il inhibe l'entrée en mitose (prophase) des cellules tumorales, par action sur la topoisomérase II. Aux fortes concentrations, une lyse des cellules en mitose est observée.
La distribution dans le liquide céphalorachidien est variable et faible; le produit se distribue essentiellement dans le foie, le rein, la rate, le cerveau, le coeur, l'intestin.
Environ 94 % du produit circulant sont liés aux protéines plasmatiques.
Après administration par voie intraveineuse, les concentrations plasmatiques augmentent proportionnellement à la dose injectée dans l'intervalle de doses allant de 0 à 3 g/m2. La rapidité de l'élimination de l'étoposide est compatible avec le délai respecté entre la fin de la chimiothérapie d'intensification et la réinjection de cellules souches hématopoïétiques (72 h, en général).
L'étoposide est caractérisé par une demi-vie plasmatique de 6,8 heures en moyenne (3-12 heures) après administration intraveineuse.
L'élimination urinaire de l'étoposide est de l'ordre de 30 à 60 %, dont 25 à 50 % sous forme de produit inchangé.
Chez l'insuffisant rénal, la clairance plasmatique est significativement corrélée avec celle de la créatinine quand celle-ci est inférieure à 60 ml/min/1,73 m2, nécessitant un ajustement des doses dans cette population.
Chez l'insuffisant hépatique, clairance et demi-vie plasmatique sont inchangées par rapport à la population de référence.
Après administration d'étoposide, des nausées et des vomissements ainsi que des réactions aiguës d'hypersensibilité associées à une hypotension peuvent survenir et exercer une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Ce médicament contient de l'alcool ce qui peut aggraver les conséquences des effets indésirables sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Non renseignée.
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Absence d'information dans l'AMM.
Flacon en verre de 5 ml, boîte de 10.